L’AFFAIRE DU NAVIRE-ATELIER CRONSTADT ET DU TRESOR WRANGEL
Un chapitre du “Chemin de croix des officiers de la Marine Impériale de Russie”.
Nos remerciements à I. KUTTLEIN, petite fille du colonel en l’amirauté A. A. POZNIAK, pour la correction des textes.
Ce sujet a été traité par Marc Saibène de la manière la plus compétente dans « La flotte des Russes blancs »[1] en prenant pour source principalement les documents du SHD[2] de Toulon. Nous élargissons ici cette étude en prenant pour source également des documents et comptes-rendus établis par l’état-major de l’Escadre russe. Plusieurs points traités dans le détail par Marc Saibène n’ont pas été traités ici dans le détail.
LE CRONSTADT
Le Cronstadt[3] était à l’origine un paquebot (plus précisément un transport mixte) de la Hambourg America Line[4], lancé le 15 septembre 1894 au chantier Blohm and Voss, à Hambourg, sous le nom de Phœnicia. Ses caractéristiques étaient les suivantes : déplacement 16400 t, longueur 140,21 m, largeur 15,9 m, tirant d’eau/d’air 5,77 / 8,1 m, 2 moteurs de 5200 ch., 2 hélices, 4 mâts. Vitesse 9/10 nœuds, autonomie 5000 miles, équipage 21 officiers / 369 hommes d’équipage.
Mis en service le 15 janvier 1895 sur la ligne Hambourg – Le Havre – New York, il naviguera par la suite de 1902 à 1903, sur la ligne Gênes – Naples – New-York. Il était conçu pour transporter 60 passagers de 1re classe et 2000 de troisième classe, cette dernière étant destinée principalement aux émigrants alors nombreux. Il pouvait également transporter des marchandises. Un dernier voyage en qualité de paquebot sera effectué sur la ligne Hambourg – Douvres – New-York le 29 octobre 1904, son propriétaire étant la «Hamburg -Amerikanischen Packetfahrt AG».
Fin 1904, après une inspection d’un attaché naval russe à Hambourg, il fut vendu au Département de la Marine de Russie le 29/01/1905. La transformation du navire en navire-atelier fut sous-traitée au chantier Blohm and Voss en février 1905. En mai 1905, sous le nom de Cronstadt, le navire sera transféré au Dobrflotte[5] et intégré à la flotte de la mer Baltique en qualité de navire-atelier. Il était prévu pouvoir accompagner une escadre et effectuer toutes les réparations en mer.
L’ordre du 27 septembre 1907 de l’Empereur pour la Flotte et le Département de la marine définit une nouvelle classification des navires et le Cronstadt fut classé transport rattaché à la Flotte de la mer Noire.
En 1918, il fut saisi par les Allemands et renommé Fleiss.
Dès 1919, il fut repris par les Russes blancs et recouvra son nom de Cronstadt. Le 12 novembre 1920 lors de l’évacuation de la Crimée, il quitta Sébastopol pour Constantinople. Il transportait pour la traversée 3477 personnes[6] et remorquait le contre-torpilleur Jarki, le chasseur SK 3, la vedette SK 8 du commandant de la flotte, et le yacht Zabava. Les SK 3 et SK 8 furent abandonnés en mer pendant une tempête. Le 13 octobre, il heurta le cargo bulgare Boris dans le brouillard. Le Boris coula 8 heures après la collision. L’équipage du Boris sera pris à bord du Cronstadt qui rejoignit Constantinople le 14 novembre 1920. Dans le cadre du transfert de l’Escadre Russe à Bizerte, le Cronstadt quitta Constantinople le 8 décembre 1920 avec le premier groupe de navires et rejoignit Bizerte le 28 décembre 1921.
Ce navire intéressait tout particulièrement la Marine Française qui n’avait pas d’équivalent et en décembre 1920, l’Amiral de Bon informait le Ministre de la Marine française : « le Cronstadt me paraît fournir l’occasion de tenter un essai très intéressant en dotant l’Escadre de la Méditerranée Occidentale d’un navire atelier, débarrassant les arsenaux de toutes menues réparations d’entretien courant. »[7]
Ce navire était souvent évoqué en qualité de merveille des merveilles par les marins russes mais sans doute faut-il nuancer ces propos. Il s’agissait d’un navire vieillissant. Dans la réalité il ne pouvait suivre une escadre, la vitesse de déplacement des escadres russes étant de 15 – 16 nœuds à l’époque.
Le devis de campagne du Vulcain[8] de 1927[9] comportait les appréciations de la Marine française :
Pour les qualités maritimes : « Bon bateau de mer, mais gouverne mal et tient difficilement la route. Dérive beaucoup du fait qu’il n’est pas sans ses lignes d’eau normales. Roule peu et prend de la bande avec vent de travers. Très ardent. »
Il s’agissait toutefois d’une véritable usine flottante et l’appréciation de cet aspect est des plus positives : « Le Vulcain n’est pas un navire militaire au sens du combat, mais un navire auxiliaire, qui par son atelier a rendu et est appelé à rendre des services considérables. … »
L’inventaire[10] des équipements dressé par les Français à Bizerte est impressionnant. Il mentionne 15 tours, 4 fraiseuses, 5 machines à raboter, 28 machines diverses, 8 machines de chaudronnerie, 6 équipements de fonderie, 18 appareils moteur et divers, de plus plusieurs équipements supplémentaires datent de 1916 dont 14 tours, 4 fraiseuses perceuses, 1 raboteuse, 2 machines à bois, 13 machines-outils de chaudronnerie, 1 convertisseur de fonderie, 2 appareils de levage, 2 moteurs électriques. Les équipement paraissaient en bon état lors de l’inventaire et possédaient un équipement complet.
UN EVENEMENT INATTENDU.
Fin juin 1921, à la grande joie de l’équipage du Cronstadt, les rats se mirent à crever de façon massive et on les suspecta d’avoir dévoré un stock d’allumettes puis, le 29 juin 1921 un membre de l’équipage tomba malade et un diagnostic terrifiant fut posé : il s’agissait de la peste. Quatre personnes tombèrent malades le 2 juillet puis 4 autres le 3 juillet. On dénombra par la suite 20 malades dont 9 moururent. Le Cronstadt ainsi que le Golland et le Kitoboï qui étaient amarrés à couple ainsi que le Gueorguiï Pobedonossets sur lequel du personnel a été transféré à partir de ces trois navires, avaient été mis en quarantaine. [11]
Les équipages furent transférés à l’hôpital de Sidi Abdallah le 20 juillet 1921 et vaccinés à tour de bras, et ils restèrent à l’hôpital pour terminer la quarantaine.
15 personnes restèrent à bord et désinfectèrent, gazèrent, nettoyèrent sous le commandement du lieutenant de vaisseau, le prince Y. S. Shakovskoï, qui, après avoir été « au charbon » à la chauffe à bord du Kitoboï de Revel[12] à Sébastopol, une fonction qui ne correspond ni à un grade de lieutenant de vaisseau ni à celui d’un prince, hérita de cette nouvelle corvée peu enviable. Tous les équipages et réfugiés furent vaccinés par la suite.
Le navire fut désinfecté par gazage au chantier de Sidi Abdallah. A noter un fait exceptionnel : lors des désinfections, un équipage russe réduit avec le commandant restait à bord et il n’était pas question pour les Russes de déroger à ces règles pour éviter une saisie du navire par les Français, toutefois, dans le cas du Cronstadt ces règles ne furent pas respectées en raison des circonstances exceptionnelles qui nécessitaient un traitement particulier.
LE NAVIRE CHANGEA DE MAINS DANS LA PRECIPITATION.
Un télégramme secret du chef d’état-major[13] fut adressé au préfet maritime l’enjoignant de « faire débarquer tous les Russes sans exception du Cronstadt Stop Dératiser et désinfecter soigneusement bâtiment Stop Recevrez ultérieurement ordre armer avec équipage strictement nécessaire pour conduite Frioul puis Toulon Stop Au large Bizerte bâtiment arborera pavillon français et prendra nom Vulcain Stop Prescrire nouvelle dératisation et désinfection à Frioul avant rallier Toulon Stop Rendez-compte. »
Le 23 juillet 1921 l’ordre secret N° 28 émis par la Préfecture maritime de Bizerte prescrivit la procédure de l’envoi du Cronstadt aux iles du Frioul et préconisa l’organisation d’une commission mixte composée d’un officier de la Marine russe représentant l’état-major de l’escadre, un officier de la Marine française et l’officier chargé de la conduite du bâtiment aux iles du Frioul. Cette commission sera chargée de faire débarquer les effets et bagages de personnel russe. Par contre « les colis spéciaux composant les fonds et archives Wrangel seront groupés en un lot spécial. En présence même de la commission, les scellés seront soigneusement apposés sur chacun des colis »… « ces colis seront transportés par remorqueur sous bonne garde et placés en lieu sûr, en Baie-Ponty, dans une casemate à munitions. L’approche de cette casemate sera sévèrement interdite à tous par une garde armée ». On ne peut que constater que ces mesures étaient bien particulières.
Le travail de la commission prit d’abord du retard puis prit des proportions considérables puisque pas moins de six officiers supérieurs de l’Escadre russe, les généraux en l’amirauté mécanicien Maksimenko et Baranoff, le contrôleur général Kloboukoff, les capitaines de vaisseau Mordvinoff et Brod et un capitaine de frégate participeront à cette opération ainsi que d’autres officiers français le 29 juillet. S’agissant des inventaires, il ne furent pas véritablement finalisés et restèrent incomplets. Ils « constitueront, par suite, une base approchée pour la prise en charge par les autorités françaises du matériel existant à bord dont la situation réelle ne pourra être déterminée que par le recensement complet dont la commission n’a pas le loisir de se charger » écriront les officiers français.
Les archives du Service de renseignement russe qui ne faisaient pas partie pas des fonds et des archives dits de Wrangel furent également débarqués et laissés à terre, par contre, les fonds et archives Wrangel firent l’objet d’un inventaire spécial et furent à nouveau embarqués à bord du Cronstadt. »
L’HUMILIATION
Les Russes, curieusement, restèrent factuels dans les comptes-rendus concernant cette opération de désinfection particulière mais il n’était pas question d’un quelconque transfert à la Marine française. De source russe,[14] le 30 juillet l’amiral Berens recevait une lettre secrète[15] du préfet maritime Varney l’informant qu’un télégramme secret du ministère de la marine enjoint de prendre toutes mesures pour convoyer le Cronstadt aux îles du Frioul et d’ajourner le retour de l’équipage russe sur le Cronstadt, qu’aucun russe ne doit rester sur le navire, qu’une équipe française sera mise en place et que les équipements et biens du navire doivent y rester. Lors d’un entretien qui a lieu entre le Préfet maritime et l’amiral Berens, « l’amiral comprend que le Cronstadt part définitivement. »[16] Les Français agissaient indiscutablement dans le cadre des accords Wrangel/Dumesnil en tentant d’épargner les susceptibilités en prenant soin de ne baisser le pavillon de Saint André qu’après le départ du Cronstadt de Bizerte, mais ce fut une humiliation pour les officiers russes.
Ce fut non seulement un coup dur porté à l’amour propre mais aussi un coup particulièrement dur porté à l’organisation de l’Escadre, l’état des navires nécessitant des interventions pour lesquels le Cronstadt était particulièrement utile. Par ailleurs, l’état-major russe considérait que les ateliers du Cronstadt auraient pu constituer une source de revenus en prenant des commandes. Les Français s’étaient toutefois opposés à cette possibilité.
« Le 4 août le Cronstadt fut remorqué vers Toulon. » à la remorque du Goliath et du Taillebourg « D’après les informations reçues de Paris le Cronstadt entra en exploitation pour le compte du Département de la marine française »[17] sans qu’il fut possible de faire un inventaire complet de ce qui se trouvait à bord.
UNE REQUISITION POLITIQUE ?
Un paragraphe dans le rapport « Deuxième semestre 1921 de l’escale à Bizerte, peste à bord du Cronstadt et transfert du Cronstadt en France par les français. 2ème réduction du personnel de l’Escadre russe. » jette un éclairage nouveau sur l’affaire du Cronstadt.
« La raison de la réquisition du Cronstadt par les autorités françaises n’avait toujours pas été annoncée mais quelques allusions nébuleuses permettaient de conclure que ceci avait été fait pour bâillonner certains cercles parlementaires, qui considéraient que l’entretien de l’Escadre russe était réglé exclusivement aux frais du budget français. »
LE TRESOR WRANGEL.
Des fardeaux et des malles mystérieuses dites « Fonds Wrangel » furent entreposés sur le Cronstadt et des rumeurs coururent à ce sujet chez les Français. Dès le départ du Cronstadt de Bizerte les Fonds Wrangel furent nommés « Trésor Wrangel » et une note secrète et personnelle du Préfet Maritime, du vice-amiral Sagot Duvauroux datée du 9 août 1921 est adressée au Directeur de la Banque de France à Toulon dans laquelle on demandait si le Directeur assisterait à l’ouverture des caisses et fardeaux du « Trésor Wrangel » ou s’il sera représenté.
Les Russes précisèrent qu’il ne s’agissait ni de valeurs, ni d’archives Wrangel qui, bien qu’évacuées sur le Guénéral Korniloff, avaient été débarquées à Constantinople avant le transfert vers Bizerte et que l’argent de l’escadre avait été réparti entre les navires. [18] On ne le précise pas dans la lettre mais les archives du général se trouveront, pour quelque temps encore, sur le yacht Loukoul ancré dans le Bosphore et sur lequel vivait le général. Ces archives ne tarderont pas à être envoyées par le fond après que le yacht fut percuté par un cargo italien qui jettera l’ancre suffisamment tard pour percuter le Loukoul précisément à l’endroit de la cabine du général et suffisamment tôt pour ne pas percuter la berge et on a peu de doute sur les initiateurs de cette opération loupée. Par chance, le général ne se trouvait pas sur le yacht à cet instant. L’amiral Varney, préfet maritime de Bizerte, confirma cette information dans une lettre, mais rien n’y fit, la chasse au trésor fut lancée.
Le 14 août 1921, le préfet maritime reçut un télégramme[19] demandant de mandater le capitaine de vaisseau Mordvinoff, commandant du Cronstadt, pour établir l’inventaire du navire à Toulon y compris des « fardeaux et caisses ».
Arrivé à Toulon, le capitaine, de source russe « constata avec étonnement » que le Cronstadt se trouvait sous pavillon français et avait été rebaptisé Vulcain. » A ses demandes d’explications, le capitaine de vaisseau français Valla répondit laconiquement par lettre[20] que le Cronstadt avait été baptisé Vulcain, qu’il se trouvait sous pavillon français et qu’aucun autre ordre n’avait été transmis concernant le navire.
Une commission française fut constituée de quatre personnes[21] dont un caissier principal, chargé de comptabiliser les numéraires qui furent déposés immédiatement dans une banque française sur le compte de la Commission de Liquidation Russe. Les autres documents furent inventoriés puis conservés dans la prison de Toulon.
Le contenu des fardeaux et caisses était :
- pour le numéraires : 275 137 493 roubles émis par le Gouvernement du sud de la Russie et 1460 roubles émis par le Gouvernement provisoire de Kerenski et qui n’avaient pas grande valeur, ces deux gouvernements n’existant plus.
- pour les documents, il s’agissait des archives de Sébastopol et de Kertch de la Flotte de la Mer Noire constituées d’ordres, de circulaires de correspondance et de documents concernant le personnel notamment des livrets de service qui ne devaient en aucun cas tomber entre les mains des Rouges.
Deux caisses furent transmises à la banque. Quant aux archives de Sébastopol placés dans les caisses 4, 5 et 7 et celles de Kertch dans la caisse N° 3, elles prirent la direction de la prison.
LE VULCAIN.
Le Cronstadt fut réquisitionné le 1/8/2 par les Français. Il suivit la procédure d’admission officielle dans la Marine française. Les essais furent finalisés le 11 septembre 1923. Il fut officiellement acheté en 1923 pour 3 millions de francs. Armé par la Marine nationale sous le nom de Vulcain, il prit l’ armement définitif le 1er mai 1924 ; il fut utilisé comme navire-atelier en Méditerranée jusqu’en 1933. Après 1933, il fut affecté à l’École des apprentis mécaniciens et chauffeurs à Toulon. Désarmé en 1937, il fut vendu pour démolition en 1938.
BIZERTE. LA VIE CONTINUE SANS LE CRONSTADT
L’aviso Dobytcha fut amené à remplacer le Cronstadt. Ce navire passa du statut de « longue conservation » au statut de « réserve » à partir du 4 août 1921 et devint la « base technique » de l’escadre. Des ateliers furent également organisés sur le dreadnought Guénéral Alexeev et le croiseur Guénéral Korniloff, puis, les autorités française proposèrent d’organiser un atelier russe à Sidi Abdallah et plusieurs spécialistes et ouvriers y furent affectés.
L’équipage du Cronstadt fut réparti sur les navires de l’Escadre.
LES DOCUMENTS
Les documents du Cronstadt comportaient les livrets de service des officiers de la Marine blanche. Il s’agit des livrets de service, pour bon nombre à jour à la date de l’évacuation de Crimée et même à des dates postérieures pour certains et ils présentent un grand intérêt. Il s’agit d’un véritable trésor pour les historiens, les livrets des archives de la Marine de la Fédération de Russie n’étant pas à jour, pour la plupart, pour ces mêmes livrets de service.
Avec l’accord du deuxième bureau de l’état-major général français, les archives furent envoyées en 1924 au dépôt des archives du port de Toulon, où elles furent sommairement classées et répertoriées en 1933. En 1981, les fonds furent transférés à Vincennes et restent à ce jour, à notre connaissance, incommunicables à quelques exceptions près.[22]
En 1980, les autorités soviétiques manifestèrent leur intérêt pour ces fonds et une demande de rétrocession fut présentée pour ces documents. Cette demande fut rejetée par le Président de la République de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, qui statua : « en aucun cas et dans quelques intentions que ce soit ». Il faut préciser qu’à l’époque, les descendants des officiers Blancs craignaient des représailles contre des parents restés en URSS.
Ces documents présentent également un grand intérêt pour la France de très nombreux descendants d’officiers de la marine russe se trouvant en France. D’autre part ces fonds sont complémentaires d’archives françaises.
Le temps des représailles est passé et nous espérons que des copies numériques des documents seront réalisées dans un avenir proche afin de permettre un accès à ces informations aux chercheurs de tous pays.
[1] Marines édition
[2] Service Historique de la Marine
[3] Nous avons choisi ici l’orthographe Cronstadt, cette orthographe étant la plus répandue en France et par conséquent plus « visible » en qualité de mot clef. Nous préférons toutefois l’orthographe Kronstadt.
[4] La flotte blanche de la guerre civile R. V. Lapchine, R. V. Korobeïnikov (Белый флот гражданской войны)
[5] Société controlée par le gouvernement russe qui pouvait avoir un activité commerciale mais également fournir un soutien aux activités militaires ou mener des actions militaires.
[6] La flotte russe à l’étranger de Nikita Kouznetsov (Русский флот на чужбине)
[7] La flotte des Russes blancs de Marc Saibène
[8] Nom du Cronstadt dans la Marine française
[9] SHD de Toulon 2C3 498
[10] 1 53 C1 SHD de Toulon
[11] Ordre N° 510 du 3 juillet
[12] Actuellement Tallinn, Estonie.
[13] N° 5.318 SHD Toulon non daté
[14] Descriptif de la vie de l’Escadre russe à Bizerte du 25 juillet au 20 septembre 1921
[15] N°51-D
[16] Rapport « Descriptif de la vie de l’Escadre russe du 25 juillet au 20 septembre 1921 »
[17] Rapport « Descriptif de la vie de l’Escadre russe du 25 juillet au 20 septembre 1921 »
[18] lettre N° 3402 du 27 juillet 1921
[19] N° 6184 EMG
[20] lettre N° 2211E datée du 23 aout
[21] ordre du 25 aout N° 968 du préfet Maritime de Toulon
[22] A notre connaissance quelques chercheurs on pu consulter ces documents et l’historien de la Marine A. V. Plotto les avait inventoriés.
4 réflexions sur « L’AFFAIRE DU NAVIRE-ATELIER CRONSTADT ET DU TRESOR WRANGEL »
Bravo Paul! Tout à fait passionnant !
En somme le Cronstadt a eu une vie parallèle à celle de beaucoup d’exilés marins russes de l’escadre qui ont pris la nationalité française après avoir été le compagnon de leurs navires à Sébastopol et en Mer Noire…
Bonjour,
Merci pour cet article qui explique les deux nom de ce navire atelier. Arrière-petite-fille d’un exilé russe, qui a été expatrié à Bizerte, je recherche des informations sur les conditions de voyage et sur les fonctions qu’il pouvait avoir. Il s’appelle Vladimir MOSKALENKO et serait arrivé à Bizerte en Octobre 1924, peut-être l’un des derniers voyages du Kronstadt/Vulcain …
Je ne sais pas où ni comment effectuer des recherches pour mieux comprendre mon histoire familiale …
Bonjour Madame,
Votre arrière-grand-père se nommait Vladimir Mikhailovitch Moskalenko. Il acheva les cours accélérés d’officier de la marine en 1916 (vraisemblablement la première promotion) d’Oranienbaum et fut promu mitchman (premier grade d’officier) « du temps de guerre » (mitchman au 5 août 1917). Il rejoignit les Forces armées du sud de la Russie (du général Denikine) en 1919 et commanda la canonnière fluviale K 29 sur le Dniepr. Il rejoignit Bizerte avec son épouse Natalia Yakovlevna. Sa fille Olga est née en février 1921. Il a servi sur le Cronstadt début 1921. En juillet 1921, sa famille et lui-même se trouvaient au camp de Saint Jean. Le 14 juillet son épouse et sa fille figurent dans les listes du camp mais pas lui. Il est vraisemblable qu’il travaillait ailleurs.
S’agissant de vos recherches, je prendrai contact avec vous.
Merci beaucoup pour toutes ces informations dont je n’avais pas connaissance. Avec plaisir pour échanger avec vous. Bien à vous,
Stéphanie