BIZERTE. L’ARRIVÉE DE L’ESCADRE RUSSE.

BIZERTE. L’ARRIVÉE DE L’ESCADRE RUSSE.

LE SECOND CONVOI

L’amiral Lacroix une vingtaine d’années après ce périple (Collection privée).

Trois brise-glaces le Gaïdamak, le Djiguite et l’Illia Mouromets ainsi que le remorqueur Khérsones, sous le commandement russe du capitaine de vaisseau Vilkenne à bord du Gaïdamak, appareillèrent pour Constantinople. Ils furent accompagnés par l’aviso français Toul commandé par le capitaine de corvette Lacroix ainsi que par le remorqueur Coq commandé par le maître de timonerie Suéguennou. Leur mission consista à assurer le transfert des navires qui n’avaient pu partir dans le premier convoi. A bord des navires russes, c’est la grogne des équipages, outrés par l’accueil à Bizerte. Ils ne manqueront pas de le faire savoir à l’amiral de Bon lors de l’arrivée à Constantinople. L’amiral en tiendra compte et informera le ministre de la marine.

Le Gaïdamak (Collection privée)
Le Djiguite, ex-brise glace N° 3 (Collection privée)

LE PREMIER ECHELON

Un des navires du convoi est l’ex-cuirassé Guéorguiï Pobedonossets, un vieux navire, mis en service en 1891, qui n’a pas véritablement navigué depuis 1913 et qui a tiré ses derniers coups de canon en 1914, répliquant au Goeben qui bombardait le port de Sébastopol. Contrôlé par les Soviétiques en décembre 1917, puis par les Allemands, puis par les Anglais et les Français, puis à nouveau par les Soviétiques, il sera finalement pris par les Forces navales de la Russie du sud de Dénikine. Les Blancs y installeront leur état-major. Lors de l’évacuation de Crimée, il sera remorqué à Constantinople puis servira de ponton à Gallipoli.

Le Guéorguiï Pobedonossets du temps de sa splendeur (Collection privée)

Un autre navire important que la Marine française convoite est le tanker Bakou qui se trouvait alors à Constantinople. Ses moteurs ne fonctionnaient pas et il n’avait pas été mis en service. En janvier 1920, il se trouvait dans les chantiers navals de Nikolaïev. La ville était sur le point d’être prise par les rouges. De nombreux officiers des chantiers navals et leurs familles, 492 personnes, montent à bord. Il y a 31 membres d’équipage. Il n’a pas de moteur mais il est bourré d’armes et ne peut être laissé aux rouges, les officiers le savaient et avaient la certitude d’être évacués. Il fut remorqué sous les tirs par des remorqueurs français de Nikolaev à Odessa au tout dernier moment, puis d’Odessa vers Constantinople par le croiseur léger anglais Cérès également sous les tirs. 

Le tanker Bakou (Collection privée)

 Deux contre-torpilleurs modernes, le Gnievnyï et le Pospiechnyï qui avaient participé activement  à la première Guerre Mondiale faisaient également partie du convoi. Le Gnevnyï avait été coulé tout récemment lorsqu’il tenta de forcer le passage de la sortie du port de Sébastopol alors que les Allemands avaient pris Sébastopol et tenaient le fort de Constantin contrôlant le passage. Le Gnevnyï tentant de rejoindre Novorosiisk, avait été touché par des obus et se trouva dans l’obligation de s’échouer afin de ne pas sombrer.

Le Gnevnyï échoué à l’entrée de la rade de Sébastopol (Collection privée)
Le Pospiéchnyï à Sébastopol (Collection privée)

Il y avait également un contre-torpilleur on ne peut plus récent et inachevé, le Cerigo, entièrement rouge, peint avec une peinture d’apprêt.

Le Constantin était prévu transporter les personnes qui souhaitaient retourner à Constantinople puis se joindre au convoi pour ramener les familles des équipages des navires se trouvant à Constantinople mais il restera à Bizerte sur décision française.

Le commandant du Toul nota dans son livre de bord :

L’aviso Toul (Collection privée)

Journal de bord du Toul (SHD de Toulon)

« 22 janvier. Le Coq et le Gnievnyï ont quittés Constantinople pour Gallipoli dans le soirées du 21. Sont partis successivement dans le matinée du 22 le Khérsones remorquant le Pospiechnyï, le Szeged[1] puis le Djiguite avec le Cérigo. L’Illia Mouromets est en panne et le groupe Gaïdamak – Bakou ne partira que le 23 »… « 24 janvier. A 0 h 30 du matin. Je reçois un télégramme du Djiguite m’annonçant une avarie grave de chaudière l’obligeant à rentrer à Gallipoli »…. « a 11 h je reçois le télégramme N° 74 du Dunkerque[2] me renseignant sur l’avarie du Djiguite (chaudière percée) me laissant entrevoir la possibilité de faire la réparation à Gallipoli. La seule rade sure que j’ai sur ma route étant Moudros, je pense y garer le convoi pour attendre le Djiguite ou le Cérigo avec un autre remorqueur »…. «  le baromètre est bas »…  « j’espère avoir franchi Doro avant l’arrivée des vents de NE. 25 janvier. Le Khérsones a marché 3 nœuds ; dans la matinée il s’élève un clapot de S. O. qui fait tomber sa vitesse à 2 n 5.[3] »…. « Le Khérsones, dans son état actuel, ne peut être considéré comme un remorqueur de haute mer et est incapable, de faire en remorquant, Argostoli – Bizerte. D’autre part le Szeged ne peut remorquer. Le Toul n’a pas de place à l’arrière pour manœuvrer les grosses aussières des remorqueurs  je n’ai qu’une confiance limitée dans mes points fixes »… « A 22 heures reçu un télégramme du Coq m’informant qu’il vient de casser sa remorque. Augmente ma vitesse pour me porter au secours du Coq qui me signale à 23 h 30 ne pouvoir passer une autre remorque »… «  Perdu le Khérsones à 23 h 15, il semble faire bonne route »…  « 26 janvier. 1 h 30 aperçu le Coq »… « la situation n’ est pas aussi tragique »… « le torpilleur dérive d’environ 2 nœuds »…  « La mer commence à tomber. N’ayant pas vu le Kérsones sur le sort duquel je commence à être inquiet, je décide d’aller à sa recherche et fais route vers le canal de Doro. A 7 heures le Coq me signale avoir pu passer un nouvelle remorque et fais route à petite vitesse au S. O. A 8 heures j’aperçois le Khérsones et son torpilleur mouillé au fond de la baie de Karysto. Mouille près de lui à 8 h 50. »… « A 11 heures reçois un télégramme du Kabyle m’annonçant un coup de vent du N. E. dans le golf d’Athènes. »… « je signale au Coq de continuer sur Kalamaki  avec le Sgeged. Appareille de la base de Karysto avec le Khérsones à 16 h »… « 27 janvier. Le Coq, le Gnevnyï, le Szeged  mouillent à Kalamaki à 1 heure. A 8 heures étant à 1 mile du sud du cap Kokki, je quitte le Khérsones et fait route à 12 nœuds pour Kalamaki ou je mouille »… « Le Khérsones y arrive à son tour à 16 heures, sa vitesse est de nouveau tombée à 3 nœuds et ses chauffeurs sont à nouveau fatigués. Conférence du commandant à bord du Toul. »…   « Aucune avarie grave sur aucun bâtiment, signalé »… « Les commandants des deux torpilleurs insistent pour que je ne laisse aucun homme d’équipage à bord » « J’essaye de leur expliquer que je ne saurai faire remorquer, sauf nécessité absolue, des bâtiments n’ayant personne à bord »…. « Les 2 commandants ne veulent pas comprendre »…  « Je donne l’ordre qu’aucun homme ne soit débarqué »… « Les 3 commandants russes m’adressent des demandes de vin inconsidérées »… « Franchi le canal de Corinthe entre 17 et 20 heures »…. « 28 Janvier »…   «  A 9 heures, le Khérsones n’avance plus, le commandant signale qu’il ne peuvent plus étaler avec le charbon de Zongouldak.[4] Je lui fais dire d’embarquer sa remorque et nous continuons notre route à 3 nœuds »… « 29 Janvier »…  «Mouille à 18 h 30 en baie d’Argostoli, où je trouve le Coq, le Gnievny et le Sgeged mais pas le Khérsones »…  « 30 janvier. L’officier marinier que j’envoie en observation au sémaphore me signale au petit jour le Khérsones »…

Un remorqueur, le Rhinocéros est dépêché pour remplacer le Khérsones. Il arrive en rade d’Argostoli à 16 heures.

« 31 janvier »… « le Coq appareille suivi du Rhinocéros puis du Toul qui part à 16 h 20 »… « Le Sgeged doit se rendre à Navarin »… »Le Khérsones doit se rendre à Constantinople »… « 1er février »… « Au jour, constatant que le Gnevnyï faisait de grandes embardées, je m’en approche et m’aperçois qu‘il n’y a personne sur la passerelle ni sur le pont, or il y a à bord 7 officiers et 29 hommes. Ordonne au Gnievnyï de gouverner au moyen de sa barre arrière pour diminuer et la perte de vitesse et la fatigue de la remorque »….. «  Le Rinocéros commence à m’inquiéter de ses consommations exagérées »… « 2 février »… « Le Rhinocéros signale qu’il n’a de l’eau que pour 48 h ». « 3 février »… « atterri à 9 h sur le feu de Cozzo Padaro » … « Le Rhinocéros qui dépense 6 t d’eau par jour n’en a plus que pour 10 h, le Pospiechny demande à changer un maillon de la chaîne de remorque, le Coq me fait savoir que sa machine aurait besoin d’être visitée et que le charbon est très mauvais. Signale au coq de continuer sa route, au Rhinocéros, d’aller mouiller dans la baie qui se trouve au N. O. du cap Passaro. 11 h accoste le Rhinocéros auquel nous donnons 10 t d’eau, changé le maillon de portage sur l’étrave de la chaîne de remorque du Pospiechny et rafraîchit la remorque. Donne l’ordre au Rhinocéros de se rendre à Bizerte en route libre »… « rattrape le Coq »…  « mer belle »… « 4 février »… « mer très belle. Le Rhinocéros nous dépasse »… « nous ne sommes plus bien loin de Bizerte et je voudrais y arriver avant que le mauvais temps ne survienne. Le moment est venu pour moi de faire l’ essai de l’installation de remorquage du Toul et je décide de prendre le Coq à la remorque »… « 5 février»… » double le Cap Bon à 8 milles, 18 h 10 largue notre remorque et donne l’ordre au Coq de raccourcir la sienne avant d’arriver dans les petits fonds et remis en route à 3 nœuds, quelques grains dans l’ouest »… « 6 février »… « mer agitée du N. O. Entre à 7 heures dans le port de Bizerte et amarre à l’appontement N° 3 de la baie de Ponty. Le Coq conduit le Gnevny à Karouba »… « Le Rhinocéros et le Pospechny sont arrivés la veille à 16 h à Sidi-Abdallah. »…

Les SR dans un rapport[5] classé secret écriront : « Le premier échelon du convoi escorté par le Toul est arrivé à Bizerte sans encombre »

LE SECOND ECHELON

Le second échelon se prépare à la traversée.

Le capitaine de vaisseau Viktor Viktorovitch Vilkenne

Le capitaine de vaisseau Vilken décrivit le transfert dans une lettre adressée le 18 février 1921 au capitaine de vaisseau Tcherkassoff dont voici un condensé :

Le 25 janvier 1921, le Gaïdamak remorquant le tanker Bakou quitta Constantinople et arriva à Gallipoli le 27. Le commandant du stationnaire le Dunkerke transmit l’instruction d’attendre l’Illia Mouromets dont l’arrivée était prévue le 30. Le 1er février le Mouromets et le Djiguit arrivèrent de Constantinople et l’imposant tanker Bakou fut remorqué par le Gaïdamak conjointement avec le Mouromets. Le 2 le temps se gâta et le vent du SE provoqua une houle haute et forte. Le Djiguite remorquant le contre-torpilleur Tsérigo chercha un abri qu’il trouva derrière l’île la plus proche en raison de difficultés rencontrées avec sa remorque. Le Gaïdamak et le Bakou poursuivirent leur route et passèrent le cap Doro le 3 février à 2 heures du matin. Le vent se calma. Vers 9 heures à proximité du cap Kolonna ordre fut donné par radio d’attendre le Kabyle venant d’Athène et du Duchaffault escortant le Guéorguiï Pobedonossets. A 13 h 30, décision fut prise avec le commandant du Kabyle qu’il attendrait le Djiguite et le Guéorguiï. Le groupe du Bakou continua sa route et arriva à Navarin le 4 février à 19 h 30. Le 5 le Djiguite remorquant le Tsérigo et le Kabyle les rejoignirent. Le temps fraîchit à nouveau et ce n’est que le 10 que le convoi reprit sa route. Le 11 le vent forcit et le soir se transforma en tempête. A 18 h 30 la remorque du Djiguite cassa. Le Djiguite et le Kabyle restèrent à proximité du Cérigo. Le 12 à 5 h 10 c’est la remorque du Mouromets qui cassa. Les deux brise-glaces continuèrent à petite vitesse pour ramasser la remorque puis revinrent vers le Bakou. Vers le soir le temps s’améliora et le Mouromets donna sa remorque au Bakou mais le Gaïdamak n’eut pas le temps de le faire en raison de la nuit qui tombait. Le Gaïdamak poursuivit sa route et arriva à Bizerte le 16 février.

Le vieux  Guéorguiï Pobedonossets, mu par ses propres machines suite à une performance des mécaniciens,  se dirigea vers Bizerte. L’artillerie particulièrement lourde avait été démontée et il était haut sur l’eau, la mer était forte et le vent frais, et le Guéorguiï roulait et tanguait comme un petit chalutier dans la tempête. Le voyage se transforma vite en cauchemar. Le commandant le capitaine de frégate Savitch et son second, le capitaine de frégate Romanovsky entrèrent en conflit,[6] chacun trouvant des partisans au sein de l’équipage. Dans la Marine russe, lorsque deux personnes du même grade servaient ensemble c’était le plus âgé qui prenait le pas sur l’autre. Les deux capitaines se connaissaient de longue date.[7]

Voici comment cet incident était décrit dans les rapports de l’état-major russe : Lors de la traversée de Navarin à Bizerte ce navire (le Guéorguiï) s’est trouvé dans un vent très frais du sud-est. Le 13 février, sous l’effet du roulis, les bouts immobilisant la flèche lâchèrent et la flèche balayant tout se qui se trouvait autour, tua l’officier de navigation principal, le lieutenant Stavitski et le capitaine de l’Armée Nesteroff qui occupait le poste de maître d’équipage. Le commandant du navire avait été jeté en bas de la passerelle et contusionné. De plus cette même flèche a emporté la cheminée avant et endommagé une barсasse déposée sur des berceaux. Les deux officiers furent inhumés avec les honneurs militaires au cimetière de Sidi-Abdallah.

Le Guéorgiï arriva à Bizerte le 14 février.

Le personnel russe des brise-glaces fut rémunéré par les Français mais celui du Djiguit qui avait perdu le Cerigo ne touchera que 50 % de la rémunération. Les commandants recevront 500 F chacun et  les autres officiers ainsi que les gradés subalternes, 100 F chacun (en plus des commandants, 112 sur le Gaïdamak, 121 sur l’Illia Mouromets et 67 sur le Djiguite).

NOMBRE DE NAVIRES RUSSE ARRIVES A BIZERTE. CE QUI EST « GRAVE DANS LE MARBRE »

La plupart des textes ou travaux  relatant l’arrivée de l’Escadre russe à Bizerte évoquent 33 navires ce qui est inexact.

L’erreur, dans la plupart des cas, provient d’une plaque de marbre située à l’Eglise Orthodoxe Russe du Saint Prince Alexandre Nevsky de Bizerte considérée comme l’Église Mémorial de l’Escadre russe.

Cette plaque est intitulée « En mémoire des navires russes arrivés à Bizerte en 1920 »

La liste des navire est la suivante :

« Nav. Lig. » (Navire de ligne) : « Imper. Alexandre III »

« Crois. » (Croiseurs) : « Kagoul, Almaz »

« Torp. d’escadre » (torpilleurs d’escadre ou contre-torpilleurs) : « Bespokoinnyï, Gnevnyï, Pylkyï, Cap. Saken, Tsérigo, Jarkï, Zvonkiï, Zorkiï. »

Sous- mar. (Sous-marin) : « Bourevestnik, Tioulène, Outka, AG 22. »

Can. (Canonnières) : « Groznyï , Straj. »

« Nav. Ec. » (Navire Ecole) « Moriak.»

« Aviso » : « Yakout, Kitoboï. »

« Bris. arm. Sauv. » : (Brise glace armés de sauvetage) Ilja Mouromets, Tchernomore.

« Remorqueurs » : « Vsadnik, Gaïdamak, Djiguite, Golland »

« Transport » : « Kronchtadt, Dobytcha, Don »

« Ex-nav. Ligne » : « Gueorguiï Pobedonossets ».

« Vapeur du Ropit »  : « Vel. Kniaz Kontantine »

Il y a dans cette liste des erreurs de noms.

Le Dreadnought Imperator Alexandre III a bien été mis à l’eau sous ce nom mais il a été renommé par la suite Volia, puis Wolga (par les allemands), puis Volga par les alliés, puis Guénéral Alexeeff et c’est sous ce nom qu’il est arrivé à Bizerte.

Le Kagoul a été mis à l’eau et baptisé Otchakoff mais après la mutinerie du lieutenant Schmidt qui a eu lieu à son bord on a jugé bon de l’appeler Kagoul, puis il a été nommé Guénéral Korniloff et c’est sous ce nom qu’il est arrivé à Bizerte.

Il y a aussi des erreurs de dates puisque Le Jarkiï est arrivé le 2 janvier 1921 et non en 1920 et le Gnevnyï, le Tsérigo, le Guéorgui en février 1921 et le Don en juillet 1921.

De plus il manque le Dalland arrivé en décembre 1920.

Par ailleurs cette liste est incomplète puisqu’il manque des navires arrivés en 1921 comme le Tsessarévitch Guéorguiï et le Sarytch arrivés en janvier (arrivé le 29.01 et reparti le 02.02) et le Bakou ainsi que le Pospechnyï arrivé en février.

Dans la Dernière escale d’Anastasia Chirinskaya, cette dernière reprend la liste de l’amiral Lepotier qui compte 32 navires. Les noms sont exacts mais il y a des erreurs de dates comme par exemple celle de l’arrivée du Bespokoinyï et des navires manquent comme le sous-marin AG 22… 

Il manque dans tous les travaux et textes que nous avons pu consulter, deux navires qui sont passés à la « trappe de l’histoire ». Il s’agit des chasseurs de sous-marins CK 5 du chantier Greenport et du CK 7 qui était un chasseur du type CMB anglais et qui étaient arrivés chargés sur le pont du Guénéral Alexeeff. Il est vrai qu’on ne les remarque pas du fait de la masse imposante du dreadnought.

A bord du Guénéral Alexeeff, le CK 5 du type Greenport (Collection A. V. Plotto).

Il mesurait tout de même 21,95 m de long et il s’agit d’une unité de la marine à part entière.

Chasseur de sous-marins de type Greenport

Il y a donc eu à Bizerte 40 navires russes et non 33.

SUITE : BIZERTE. L’ESCADRE RUSSE ET LA COLONIE RUSSE.

[1] Un navire ravitailleur

[2] Stationnaire à Gallipoli

[3] 4 – 5 km/h

[4] Charbon de mauvaise qualité

[5] 57 C 9 Toulon

[6] Cet incident donnera lieu à une polémique bien plus tard, le fils du capitaine de frégate Romanovsky  publiera un article dans Historia relatant l’incident, article qui sera contesté par A. Chirinskaya et A. Plotto.

[7] Ils avaient servi ensemble au printemps 1919 sur le croiseur Kagoul/Guénéral Korniloff

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