Ci-dessous un extrait de la carte ethnographique de Rittikh couvrant l’Ukraine actuelle.

Extrait de la « Carte ethnographique de la Russie européenne établie sur ordre de la société géographique Impériale par son membre effectif A. F Rittikh sous le contrôle de la commission spéciale constituée par le vice-président de la société géographique P. P. Semenoff et des membres A. I. Artiomoff, E. G. Veidebaum, M. I. Benioukoff, A. A. Kounika, P. I. Lerkhe, L. N. Maïkoff, V. N. Maïnoff, et V. Khristiani. »

Alexandre Fiodorovitch Rittikh (1831 – 1915) était un militaire. Il acheva l’académie de l’état-major de Nikolaev et il fut promu général-lieutenant en 1894. Sa sphère d’intérêt était l’ethnogéographie, les études ethnoreligieuses, la cartographie, l’histoire et l’ethnographie des peuples russes et slaves.

Légende :

Une explication simple de Wadimir Vodoff pour les termes Grand-Russiens, Petit-Russiens et Biélorusses : « Ethniquement, le groupe russe procède du brassage des éléments slaves et finnois qui se produisit au XII^e siècle, et probablement plus tôt, dans la zone forestière, notamment dans la région située entre le cours supérieur de la Volga et celui de l’Oka. Au début du XVI^e siècle, ce groupe est presque totalement inclus dans l’État moscovite. Dès la seconde moitié du XVI^e siècle, les Russes ou Grand-Russiens commencèrent à s’installer dans tout le bassin de la Volga et plus loin en Sibérie. À l’époque moderne, ils constituèrent l’élément ethnique dominant de l’empire des tsars jusqu’aux rives de l’océan Pacifique, imposant partout l’usage de la langue russe. Le terme de Grand-Russien était opposé à celui de Petit-Russien (maloros), qui servait à désigner les Ukrainiens, et à celui de Blanc-Russien (belorus). Après la révolution de 1917, ces termes, à l’exception du dernier, ont été bannis du vocabulaire officiel. Les anciens Grands-Russiens constituent la majorité de la population de la fédération de Russie. »

Cette carte avait été établie sur la base du recensement de 1858, de la liste des endroits habités de 1860 et d’autres sources. Elle est contestée aujourd’hui notamment pour le territoire du gouvernement de Tauride.

Une autre carte des peuples de Nouvelle Russie avait été rééditée en 1910 pour les territoires du gouvernement de Nouvelle Russie par A. F. Rittikh et Tchoubinski. Сette carte ne diffère pas de la première.